La nuit était paisible, silencieuse, pas une lumière à l'horizon n'aurait éveillée la splendeur de l'obscurité. Au centre du village, sur un banc de bois, un chef de village n'arrivait pas à dormir cependant.
Il taillait dans des bouts de bois quelques flèches dont l'utilité serait néante.
Ce chef gaulois, dont la vie passait après celle de ses villageois, ne cessait plus de se dire que la meilleure solution pour acquérir plus de puissance serait de s'allier avec autrui toujours plus féroce et ambitieux. Il était temps pour lui de prendre sa décision avant la réunion mensuelle des chefs de guerre, de diplomatie, des récoltes et autres subsidiaires. Le choix allait être difficile à prendre.
Quelques heures plus tard.
Alors que les cloches sonnaient dans le village, que le soleil resplendissait dans les blés et que les huttes gauloises battaient leur plein d'activité, le conseil allait débuter.
Sous ses airs peu commode, Michi entra dans la salle, levant chacun des convives de leur siège forgé. Le silence qui s'en suivit fut bref, chacun savait de quoi il s'agissait, et chacun n'attendait qu'une seule chose: que la sentence tombe.
Les introductions sur les différents sujets sensibles du moment avaient bon cours chez le scribe, mais jamais ce dernier n'avait eu aussi peu d'information sur ce qui allait se passer dans les minutes à venir. Pour ne pas dire aucune. La salle entière se rasseya dans un bruit sourd, ne laissant que leur chef de village debout. Ce n'était pas un secret de polichinelle de savoir si le chef avait pris sa décision: personne ne savait encore, et aucune fuite à priori n'avait eu lieu.
*S'adressant à l'assemblée*
- "Mes chers hôtes, ce n'est pas sans difficulté que j'ai du prendre cette décision qui m'appartient, et dont le vote n'aura donc pas lieu."
Des étonnements et chuchotements prirent le dessus, l'on pouvait même entendre les plus anciens, bien que durs de l'oreille, s'étonner d'une telle prérogative à ce qui deviendrai pour eux une nouvelle vie.
- "Notre village connaît une croissance sans précédent, nos écoles grandissent, nos frères d'arme sont de mieux en mieux équipés, nos diplomates ont l'expérience nécessaire et nos commercants les ressources suffisantes pour que notre village, vous, nous, puissions voir plus grand. L'alliance Caloise dont nous faisons actuellement parti n'est sans aucun doute une guilde en devenir. Cependant, nous ne pouvons pas nous permettre de ne pas voir plus haut. "
Quelques applaudissements prirent le pas, avant qu'ils ne soient coupés par la suite des élocutions:
- "C'est dans l'intérêt de chacun d'entre nous de devenir solidaire d'autres groupes. C'est pourquoi j'ai décidé de retirer notre village de notre alliance actuelle sous condition que notre village soit accepté dans une alliance en devenir: Les Fléaux de Sainte Axe. J'enverrai donc dès la fin de ce conseil nos sbires dans les 11 villages que regroupe la Sainte Axe, afin que la demande soit prise à l'unanimité par chacun d'entre eux. Chacun de nos 11 sbires attendra la tombée de la nuit pour entrer dans le village, vêtu de blanc en marque de paix, et lira le message qui leur est à tous attribué de manière synchronisée sur la place du village:
"Ô peuple de Sainte Axe, Ô peuple ravageur, devastateur et avide de nouvelles conquêtes. Moi, Sbire de Pine Hill, village du sud-ouest de notre vieux monde, je viens te passer le message qui m'est transmis à ton égard. 11 merveilles peuplent à ce jour ce que beaucoup appellent le fléau des contrées lointaines, je viens en ma personne vous proposer de faire de mon village la 12ème merveille de ce monde. Mon peuple est combatif, généreux, sérieux, en croissance continuelle. Mon peuple est unanimement éduqué et par conséquent est capable de lire, écrire dans un language parfait. Mon peuple commercant a connu des années prospères économiquement. Nos diplomates sont d'excellents négociateurs. Nos femmes sont belles et nos enfants resplendissants. A l'image de notre village. A l'image de votre village. Alors me voilà, devant vous, à attendre votre verdict."
*se levant sur la table, le poing en l'air, sûr de soi tout de blanc vêtu, il cria*
- "Pour l'Alliance! Pour la Langue! Et pour la Beauté de ce monde! Gloire aux Fléaux de la Sainte Axe!"