[accepté] Candidature de Cerridween

Une jeune brune vient se camper devant l'assemblée. Elle n'était pas bien grande mais la fermeté qu'elle affichait et surtout, la lourde lame qui était accrochée dans son dos et les enfoncements dans son bouclier présageaient d'une certaine propension à aimer les contacts humains... Son aspect laissait tout de même transparaître à travers son air de garçon manqué une beauté sauvage et indomptée.

Elle dévisagea chacun des membres, sourit lorsque son regard rencontra celui d’Agecanonnix et déclama d'une voix forte la diatribe suivante :

Membres de cette noble assemblée, pourfendeurs des mots et des mauvais vers, je me permets de me présenter devant vous, moi, Cerridween de Beneharnum pour, si vous m'en jugez digne, quérir votre aide et pour, si je le peux, contribuer à la prospérité de votre alliance.

En apparence, je n'ai que peu à offrir... mon village est modeste et son implantation récente, je n'ai à disposition que quatre phalanges sous mes ordres. Mais nous sommes tous descendants de Taranis, fiers et valeureux, sans peur ni vergogne, le bras ferme et le verbe haut ! Je n’ai aucunement à rougir de mes hommes et je suis sûre qu’à l’usage ils prouveront leur valeur et leur bravoure, en pourfendant les empaffés de l’orthographe et les manipulateurs d’abréviations par le fer et leur sens de la répartie bien sentie !

Beneharnum vous est dévoué si vous l’acceptez dans vos rangs et je vous offre mon épée contre un bout de votre bouclier.

Cerridween attendit, droite comme un i et sans ciller, la décision de l’assemblée…

Invité

Un homme d'armes arriva dans la tente du Kaiser telle une flèche, le souffle court et les cheveux en bataille. Il se pencha vers son maître et lui murmura à l'oreille quelques mots. Faisant entendre une puissante inspiration le chef de guerre germain se leva d'un air vif.

Des nouvelles recrues qui se présentent ? Bien... allons voir qui sont ces gens qui veulent devenir des Fléaux.

Poussant d'un geste brusque l'homme derrière lui, il prit les devants et se mit à marcher à grandes enjambées, assez lentes mais d'un rythme redoutablement sûr. Au bout de quelques minutes il arriva dans la clairière qui accueillait les postulants.

2 femmes... voilà les derniers éléments qui venaient proposer leur candidature. Ne pouvant retenir un juron germanique bien senti, Kaiser K balaya les 2 aventurières d'un regard métallique glacé.

Par les dieux cornus, vos tribus gauloises ne regorgent donc plus de mâles assez couillus pour prendre la tête de vos armées ? Une brune comme ma lointaine cousine, et une blonde comme les blés : cela compléterait bien le tableau des donzelles des Fléaux.

Allez, assez parlé Dame de Beneharnum. C'est maintenant à nos membre de décider si vous valez que ce que vous dites être, l'une et l'autre.

Faisant jouer sa main gantée de métal sur la poignée de son gourdin, le barbare planta là les oratrices, en malmenant sans retenue le soldat qui l'avait informé de la venue des gauloises.

En voyant jurer ce grand Germain hirsute, Cerridween se rappela que le printemps était fraichement arrivé et que les ours sortaient de leur hibernation... celui là devait avoir le réveil plus difficile que les autres, ou alors être particulièrement mal léché... ce qui pouvait expliquer d'ailleurs ses dissertations acerbes sur le genre des guerriers...

On pu voir ainsi un sourire narquois se profiler sur les lèvres de la jeune gauloise tandis que le guerrier germain s'éloignait vers les délibérations de l'assemblée... Cerridween s'assit et entreprit en guise de passe temps, d'aiguiser consciencieusement la lame de son épée...